le sens d'une famille solide et soudée

Elle s'était rendue au Domaine, seule, laissant les enfants à la garde d'Elena. Elle leur manderait de venir dans quelques jours, sans doute, car ils lui manquaient beaucoup. Mais, en même temps, et paradoxalement, elle avait eu besoin de solitude. Elle pouvait ainsi donner libre cours à son chagrin, né de ses appréhensions et de ses craintes. Elle n'avait pas de nouvelles de son mari, n'en attendait pas vraiment puisque les moines lui avaient dit et répété que le plus grand calme lui était nécessaire. Parfois, elle essayait de se rassurer: tant que les moines ne se manifestaient pas, c'est que rien d'irréparable ne s'était produit. Mais elle avait au coeur un mauvais pressentiment...
Elle passait ses journées à prier, à songer, à revivre ce qu'avait été sa vie jusque là... Sa vie qui maintenant semblait s'être arrêtée, car elle ne faisait plus de projets et avait même bien du mal à s'intéresser à quoi que ce soit.
Une visite imprévue vint la tirer de ce marasme. On lui avait annoncé l'arrivée de leur neveu, ce qui tout d'abord la réjouit fort, car elle l'aimait beaucoup. Puis elle eut peur, tout d'un coup. Venait-il lui annoncer quelque mauvaise nouvelle?
La porte grinça, comme à l'habitude, et il vint s'asseoir auprès d'elle, gardant sa main entre les siennes.
Aux premiers mots qu'il prononça, elle comprit qu'il n'était pas porteur de nouvelles de son mari, et son soulagement fut immense. Mais presqu'aussitôt, elle se rembrunit en l'entendant:


-J'ai moi aussi a vous faire part de bien triste nouvelle car devenu dorénavant officielle.

Elle le regarda avec attention. Il semblait triste et désemparé, et son coeur se serra. Oui, leur famille traversait bien des épreuves, et en effet, l'avoir auprès d'elle lui réchauffait le coeur.

- Mon cher neveu, je suis heureuse de te voir, maintenant plus encore que d'habitude. T'avoir à mes cotés, alors que je suis dans de si tristes dispositions d'esprit, me réconforte plus que je ne saurais le dire.
Mais je vois que tu as ta part de soucis, toi aussi. Je le vois à ta mine, je l'entends au son de ta voix...Je suppose que tu vas me parler de ton mariage... Quelques rumeurs sont venues jusqu'à moi, malgré ma retraite. Et je voudrais que tu saches, avant toute chose, combien je suis navrée.

Elle lui sourit avec affection, et un peu de tristesse.

le temps avait coulé sous les ponts depuis leur dernière entrevue qui s'etait rapidement ponctué par un long silence .
Sa tante avait comme d'habitude tout compris avant même que le jeune puisse ouvrir sa bouche.il l'aimait pour cela,elle savait etre franche et à l'ecoute,c'était une de ses grandes qualité qui faisait d'elle une grande dame.

apres quelques mois morose causé par un bon nombre d'evenements equivalent a la noirceur d'un charbon ,cette fois ci ,l'atolien comme le surnommait certain venait annocer une nouvelle des plus rejouissante a la seule personne restante de sa famille al'heure ou il venait la rencontrer.

j'ai enfin une nouvelle rejouissante a te faire part ma tante. Il y a peu ,je t'avait fait part de quelques doutes quand au fait qu'un certain messire me ressembalit beaucoup sur pas mal de point de vue.
Je me suis donc enfermé dans la bibliotheque et j'ai consulté l'histoire de ma mere et de mon père.
et je suis tombé sur une preuve ...

il regarda sa tante avec un sourire rayonnant en attendant de voir la reaction qu'elle aurait a cela.

atol se reprit et regarda sa tante droit dans les yeux.
ma tante je vais t'annoncer une grande nouvelle,je viens de trouver dans la bibliotheque un lien de sang insoupsonné.
j'ai un frere de sang,plus jeune que moi,issu de la meme union entre surella ma pauvre mere et ce messire d'arcos dont je n'ai jamais connu l'existence.
il s'agit donc de messire clesa .
naturelement cette nouvelle m'enchante car en plus du lien de fratrie qui nous uni dorenavent,il devient a part entiere un rivesroy.

atol scruta la réaction de sa tante et laissa le soin a elle de réagir a cela.

La surprise la rendit muette pendant quelques instants, puis elle se reprit et tendit les mains à son neveu:

- Quelle nouvelle extraordinaire, mon cher Atol! Et comme elle me réjouit!

Elle pensa brièvement que son époux n'avait vraiment pas connu les heurs et malheurs de sa soeur qu'il chérissait tant, et regretta amèrement qu'il ne fut pas là pour partager leur joie.

- Ton oncle Arfast aurait été bien heureux de cette nouvelle, lui qui avait tant le sens de la famille. Je suis certaine que du soleil où il se trouve, il continue de veiller sur nous.

Elle se permit un sourire malicieux:

- Tu sais, quelque chose me dit que ton oncle Thalor lui-même continue d'avoir un oeil sur nous, et prie pour notre famille. Quoiqu'il en soit, me voici donc avec un autre neveu... Tu sais, rien n'est jamais innocent dans la vie, je l'ai toujours pensé. Et tu as toujours eu une grande amitié pour Clesa, je me souviens encore de tes fiançailles ici même... Quant à Mimi, elle m'a toujours été chère, et me proposa fort spontanément, à la naissance de François, de s'en charger lorsque nous serions en mission. C'était avant l'arrivée d'Elena, bien entendu.

Peut-être tout ceci présage-t-il d'une période plus heureuse pour notre famille, après les malheurs de toutes sortes qui se sont abattus sur nous. D'autres bonnes nouvelles se profilent à l'horizon, je pense. Où en es-tu de ton anoblissement? Ce sera, à n'en pas douter, un grand moment.

Elle soupira:

- La guerre contrarie bien des projets, certes. Mais ce n'est que partie remise. Et à mon tour, je veux t'annoncer une nouvelle qui ne manquera pas de te surprendre sans doute, mais de te réjouir aussi. Dame Kalimalice m'a demandé d'être sa dame de compagnie, et j'ai bien sûr accepté avec grand plaisir. A ce titre, je vais l'accompagner aux joutes, comme tu le fis autrefois en tant qu'écuyer. Comme ton oncle serait fier de tout celà!

Elle se tut enfin, attendant la réaction de son neveu, et se demanda, l'espace d'un instant, si elle ne lassait pas ses interlocuteurs en parlant toujours de son regretté époux. Ce n'était sans doute pas le cas d'Atol, elle le savait, mais n'importe, il lui fallait apprendre peu à peu à vivre avec son absence, ou du moins essayer.