Thalor Clerc
Messages : 121 Date d'inscription : 11/01/2009 Localisation : Au paradis
| Sujet: Publications officielles de la famille Dim 17 Juil - 14:57 | |
| Annonce du décès de Monseigneur Thalor de Riveroy. - Citation :
Aux fidèles du diocèse de Beauvais, Aux fidèles, à mes frères et soeurs, amis et proches, A l'ensemble de mes collègues de l'Assemblée épiscopale, A tous ceux qui liront ou entendront,
Je vous écris aujourd'hui car je n'aurai bientôt plus la force d'écrire. Il appert urgent que je dois dans les plus brefs délais vous dire tout l'amour que j'ai pour vous. Pendant des années, j'ai enseigné à mes fidèles le message que voulait leur offrir notre dogme; J'ai tenté de rassurer par la parole de Dieu le plus grand nombre possible; J'ai marché où l'on m'a dit d'aller, et ce pour finalement m’apercevoir que le monde était un vaste et grand défi. Notre devoir est de faire notre part en cet univers pour finalement ne faire plus qu'un avec lui. Je suis bientôt parvenu, mes amis, à cet aboutissement.
Si depuis longtemps je ressens en moi l'approche de la mort, j'ai maintenant la certitude de devoir vous quitter depuis que j'ai fait ce songe : « Sous moi défile l'immensité d'une forêt immaculée. De grands arbres tapissent la terre et de jolies vagues définissent le mouvement de l'eau d'un lac. Comme l'aigle qui vole dans les nuages et qui contemple de son paradis l'infimité terrestre, j'ai l'impression de me sentir soulever par les vents jusqu'à en perdre le contrôle et me retrouver à flotter dans un immense espace blanc et calme. Je n'ai plus le sentiment d'être un homme, je n'ai plus de sentiments. Je suis heureux et grand, ma vie derrière moi et mon avenir, paisible, devant moi. À partir de ce moment, je suis convaincu que des siècles et des siècles peuvent s'écouler sans aucune pensée ». Je reprends mon souffle et ouvre les yeux sur ma cabine de navire. Le cierge est toujours allumé et mon cahier ouvert. Par peur d'oublier, c'est dans celui-ci que je vous écris mon expérience.
Je suis monté à bord de ce navire dans l'espoir de rejoindre la terre de mes ancêtres, ces gens qui me rattachent à la chaîne humaine. J'aurais espéré voir une dernière fois la Touraine, mais finalement je n'y vois plus d'intérêt lorsque je me sens si proche de rejoindre ceux qui m'ont précédé. Je salue une dernière fois ma famille, aux autres coins du Royaume; je salue aussi les fidèles et les hommes de foi que j'ai eu la chance de côtoyer dans ma vie.
Merci et Adieu.
Rédigé en mer le 14 juillet de l’an de grâce 1459
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